De plus en plus de seniors français choisissent l’habitat partagé. Cette solution permet aux personnes âgées de maintenir leur indépendance tout en renforçant le lien social.
Ce n’est un secret pour personne, le nombre de personnes âgées en France augmente chaque année, et la part des seniors dans la population globale est en croissance constante. Parallèlement, les solutions d’hébergement pour personnes âgées se multiplient, chacune apportant son lot de nouveautés. Parmi celles-ci, les hébergements en habitat partagé deviennent de plus en plus plébiscités.
L’habitat partagé, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un habitat collectif où différentes personnes vivent en communauté. Chaque habitant possède son propre logement mais des espaces collectifs sont également prévus pour permettre une vie collective à la manière d’une colocation. Les habitats partagés n’hébergent habituellement pas plus de 15 personnes, la moyenne nationale se situant à 10 habitants par hébergement.
Des avantages non-négligeables
De par leur nature, les habitats partagés permettent aux résidents de garder une grande autonomie et une totale liberté dans leur vie quotidienne. Mais vivre en autonomie ne signifie pas vivre en autarcie, bien au contraire. Le lien social est au cœur de tous les projets. Le fait de vivre ensemble et en petit nombre permet aux personnes âgées d’apprendre à se connaître et de s’aider au quotidien. Par ailleurs, une grande partie des habitats partagés revendiquent une mixité générationnelle en accueillant à la fois des personnes âgées et des jeunes ou des familles. A ces avantages s’ajoute la question financière. Une place en habitat partagé est généralement moins chère que dans un EHPAD ou une résidence autonomie.
Une tendance qui se développe
Depuis 15 ans, les projets ne cessent de se développer, chiffres à l’appui. D’après une étude menée par Habitat Participatif France, l’hexagone comptait en 2021 un total de 900 projets d’habitats partagés, soit 9000 logements potentiels. Une forte augmentation quand on constate que ce chiffre était de 576 en 2018. En moyenne, la croissance du nombre de logements en habitat partagé est de 18% chaque année depuis 2009. Cette courbe est amenée à devenir exponentielle d’ici 2030 si tous les projets de concrétisent.
La menace de la dépendance
Les habitats partagés accueillent principalement des seniors relativement autonomes. Lorsque des situations de dépendance s’installent, la présence d’un corps médical à proximité de la personne âgée devient alors essentielle. En effet, un collectif de personnes, aussi volontaires soient-elles, ne pourra pas se substituer sur la durée à des professionnels qualifiés. Pour les personnes en perte partielle ou totale d’autonomie, d’autres solutions d’hébergement sont à prioriser.