La lutte contre les fugues et l’errance des résidents
Depuis plusieurs années de nombreuses entreprises se sont penchées sur la difficulté des EHPAD à lutter contre les fugues et l’errance des résidents. En effet, 60% d’entre eux sont atteints de la maladie d’Alzheimer et le taux d’errance est de 60% pour les malades. On remarque donc que la fugue est un réel problème au sein des établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes que ce soit pour les résidents mais aussi pour le personnel.
Il faut donc expliquer pourquoi il est important de mettre en place des outils de ce type. En effet, les personnes atteintes d’Alzheimer peuvent se perdre dans un environnement familier, partir se promener et se balader sans prévenir. Cela peut les mettre en danger sans qu’il n’en soit conscient. Par exemple, le fait de sortir sans prévenir un aide-soignant afin qu’il vérifie si la personne est suffisamment vêtue peut mener à une crise d’hypothermie ce qui peut être grave si elle n’est pas retrouvée à temps.
Un système sécurisant pour les aides soignants, les résidents et leurs familles
Le but des systèmes anti-fugues est donc d’éviter les accidents, d’empêcher la déambulation et les désagréments, de rassurer les proches et de permettre aux aides-soignants de travailler plus sereinement. Cependant il existe un problème : celui de l’éthique. Effectivement, le GPS pose un problème d’enfermement, de plus les utilisateurs ne sont pas pleinement conscients qu’ils sont tracés.
Néanmoins, il existe différents types de dispositifs anti-fugue allant d’un bracelet, d’étiquette intelligente au collier, ou encore vu au Japon, un QR Code à l’ongle.
Pour la plupart le système est similaire. C’est-à-dire que ces objets sont composés de géolocalisation afin de retrouver au plus vite le résident en fugue. Et s’ajoutent à cela des détecteurs de types balises placés à des endroits stratégiques au sein de l’EHPAD pour signaler le personnel sur leur téléphone et bloquer l’accès à certains lieux de l’établissement.
La prise en main du dossier par la CNIL
Afin de pallier le manque de consentement de l’utilisateur, la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) souhaite :
- avoir l’accord de la personne concerné avant de l’installer
- avoir la possibilité de le désactiver et réactiver facilement
- que le dispositif soit utilisé uniquement dans l’intérêt de l’utilisateur et non de ses tiers, en effet il faut que le dispositif soit utilisé pour assurer la sécurité de l’individu et non uniquement pour rassurer sa famille
Afin de savoir si le système anti-fugue est pertinent pour la personne, il faudra avoir recours à un avis médical dont l’équipe qui prend en charge le résident.
De plus, pour mettre en place le dispositif anti-errance, il faudra signer une annexe au contrat de séjour pour répondre positivement aux mises en garde du CNIL sur la perte de liberté, mais le gain de sécurité. Un choix délicat mais qui semble parfois nécessaire pour limiter les risques.